Scannographie

La scanographie, aussi épellé scannographie, ou scanner art ou photographie au scanner, est une technique de capture d'image numérique d'objets dans l'objectif de créer des œuvres en utilisant un scanner, généralement un scanner à plat conventionnel.



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  • D'autres artistes utilisent cette méthode. Certains depuis le début des années 90.... qui fait l'artiste, chacun des scanographes a sa personnalité, ses images... Poser un objet sur le scanner est à la portée de n'importe qui, ... (source : blog.photo-scope)
"Bryone-dioique", une nature morte réalisée au scanner par Christian Stæbler

La scanographie, aussi épellé scannographie, ou scanner art ou photographie au scanner, est une technique de capture d'image numérique d'objets dans l'objectif de créer des œuvres en utilisant un scanner, généralement un scanner à plat conventionnel. La scannographie se démarque du simple scannage de document par l'utilisation atypique d'objets en trois dimensions. Elle se démarque aussi de la photographie par la façon même dont opère un scanner. [1][2][3]

Bref historique de la scannographie

Créer des images en scannographie peut être aussi simple qu'arranger des objets sur la vitre du scanner et numériser le résultat. En réalité, dès les années soixante, certains artistes ont utilisé le photocopieur pour capturer et imprimer des images en une simple étape[1]. Sonia Landy Smith, artiste en résidence à 3M et fondatrice du programme Generative Systems à l'Art Institute of Chicago, fut l'une des premières à exploiter ces possibilités 1968, en modifiant les paramètres de rendus pour créer de l'Art plutôt que des copies[4].

En utilisant un ordinateur et un logiciel de retouches d'images après la numérisation et avant l'impression, l'artiste s'alloue une très grande marge de contrôle du résultat, lui donnant la possibilité, tout au moins, de "nettoyer" l'image en supprimant les poussières et éléments indésirables. [5]

En 2008 une exposition intitulée "Scanner as Camera" au Washington & Lee University à Lexington (Virginie) rassemblait huit artistes états-uniens dont les sujets allaient de photos anciennes (ambrotype) scannées et modifiées numériquement à des oiseaux morts et des insects trouvés par les artistes. [6]

Le processus de saisie

Fichier :Fluzwup self portrait. jpg
"autoportrait au scanner" montre les effets d'un éclairage court et d'une profondeur de champ particulièrement limitée due à l'utilisation d'un scanner à plat lors de la capture d'un élément en trois dimensions

Un scanner se différencie d'un appareil photo numérique par plusieurs éléments :

Dans un premier temps, la résolution optique d'un scanner à plat peut être supérieure à 5000 pixels/pouce (200 pixels/mm). Même dans une résolution assez faible de 1200 pixels/pouce (47 p/mm) une image au format A4 aura une taille de 134 megapixels.

La profondeur de champ de la majorité des scanners est particulièrement limitée, généralement guère plus d'un ou deux centimètres, mais la source de lumière intégrée donne une excellente définition et finesse, un parfait équilibre des couleurs, et une uniformité unique des ombres.

Le temps que prend la tête du scanner pour traverser toute la surface à numériser suppose qu'on ne peut prendre que des objets immobiles, des sortes de Natures Mortes[5]. Cependant certains artistes utilisent cette spécificité pour créer des images déformées (portraits) ou des mouvements à la limite de l'abstraction. [7]

Équipement

Utiliser un scanner à plat pour numériser autre chose que des documents papier implique une utilisation non-conventionnelle de l'appareil. Une attention spécifique est par conséquent indispensable. La surface de numérisation est une vitre en verre, donc sensible aux rayures et pouvant se briser lors de placement d'objets durs ou lourds. D'autres éléments vont laisser des particules de poussières qui obligeront à un nettoyage soigné de la vitre. Cette vitre supporte un poids limité et il est , bien entendu, déconseillé d'y appliquer directement des liquides. Pour toute utilisation de ce type il est conseillé de protéger la vitre avec un film plastique. [8]

Plus grande est la surface de numérisation, plus grande pourra être l'image capturée. Un scanner plus grand offrira par conséquent plus de possibilités à l'artiste. Énormément de marques de scanner communiquent sur le fait qu'il y a deux résolutions envisageables : la résolution optique et une résolution plus grande obtenue par interpolation. Mieux vaut choisir une résolution optique plus grande car l'interpolation produit fréquemment une qualité amoindrie[8].

Les scanners à plat comportent normalement un couvercle qui renvoie la lumière vers la tête de numérisation. Ce couvercle est généralement relevé quand on numérise un objet en trois dimensions, pour éviter d'endommager ou de comprimer ce dernier (certains artistes préfèrent cependant cette compression pour obtenir des effets spécifiques). La suppression du couvercle permet aussi de positionner des sources de lumières complémentaires au-dessus de la vitre, ce qui sert à modifier et la profondeur de champ et l'équilibre colorimétrique. [8]

Un scanner peut aussi être modifié de manière à en augmenter les capacités de capture. A titre d'exemple, un scanner peut devenir un CCD géant, remplaçant les cellules de capture de l'arrière d'un appareil photo numérique pour une fraction du coût d'un appareil photo professionnel grand format. [9][10]

Manipulations supplémentaires

Tandis que le résultat de la numérisation aboutit à une image numérique, comme c'est le cas des photos numériques, des manipulations sur l'image sont tout autant envisageable. [3] Cela peut être aussi simple que d'aplatir l'arrière-plan ou de détourer certains éléments pour les recomposer grâce à un logiciel de traitement d'image. [5][3]

Références

  1. ab «Ellen Hoverkamp», dans East Coast Artisan, May/June 2006 [texte intégral] 
  2. About Ellen
  3. abc Joseph Meehan (2006). The Magic of Digital Photography : Close-up. Sterling Publishing Company, Inc.. ISBN 9781579906528.  
  4. David Liss, «Photocopy Art : Who Were the Pioneers», dans Artfocus Magazine, December 1995 [texte intégral] 
  5. abc Dale Hoopingarner
  6. "Scanner as Camera" Opens at Staniar Gallery
  7. The Scanner Photography Project
  8. abc Meehan (2006), Chapter 6, "Using the scanner as a close-up camera", by Ruth Adams
  9. Earlier Models
  10. My Current Camera

Liens externes

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