Photographie numérique

La photographie numérique recouvre la totalité des techniques donnant la possibilité l'obtention d'une photographie via l'utilisation d'un capteur électronique comme surface photosensible, mais aussi les techniques de traitement et de diffusion qui en découlent.



Catégories :

Photographie numérique - Technique photographique - Technique cinématographique - Imagerie numérique

Recherche sur Google Images :


Source image : www.focus-numerique.com
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • La photographie numérique est à des années-lumière de la photographie... Les appareils photo numériques stockent les images sur des cartes mémoire... (source : h41257.www4.hp)
  • Avec Windows XP, la photographie numérique est un véritable jeu d'enfant. Transférez des images directement de votre appareil photo numérique à votre... (source : microsoft)
  • La résolution d'une image faite avec un appareil photo numérique dépend du nombre de pixels.... Lorsque la photographie numérique est -elle apparue ?... (source : 6hunyadi-fle)

La photographie numérique recouvre la totalité des techniques donnant la possibilité l'obtention d'une photographie via l'utilisation d'un capteur électronique comme surface photosensible, mais aussi les techniques de traitement et de diffusion qui en découlent. On l'oppose à la photographie argentique.

Historique de la photographie numérique

Un Mavica FD5 de 1998

Capture

Les dispositifs optiques (objectif, viseur optique, chambre reflex), de ces appareils sont voisins des solutions argentiques, à l'exception de l'obturateur qui n'est pas indispensable. Un composant électronique sensible à la lumière, le capteur, prend la place du film et traduit les informations lumineuses en signaux électriques. L'image est traduite en une matrice de valeur de luminance, l'image numérique qui sera, après traitement, stockée dans un système de mémoire électronique, le plus souvent une carte mémoire flash de petit format. La petite taille des capteurs donne aux objectifs d'appareils numériques une profondeur de champ supérieure à celle d'un appareil argentique à cadrage semblable.

En fonction de l'appareil et des réglages, les points (pixels) de l'image sont traités de façon à perfectionner le rendu : interpolation pour reconstituer les couleurs, filtrage pour augmenter le rapport signal sur bruit, accentuation pour augmenter la netteté, correction des couleurs (balance des blancs), etc.

Par la suite, leur nombre peut être réduit pour prendre moins de place, en diminuant la définition où la zone centrale est étendue par interpolation pour obtenir un effet de zoom numérique. Dans ce cas, les pixels supplémentaires sont interpolés, ce qui entraîne une dégradation de la qualité globale de l'image. Le même traitement peut être effectué a posteriori par un logiciel de retouche d'image.

Le capteur est un CCD, CMOS ou un capteur FOVEON.

Transfert et stockage

Ces informations résultantes sont groupées dans un fichier informatique. On rencontre trois grandes familles de fichiers :

  • Les fichiers JPEG sont des fichiers compressés. L'électronique de l'appareil applique l'algorithme de compression selon le taux choisi. Cette compression est destructive, des informations sont perdues. Mais le phénomène reste peu perceptible pour l'œil humain, pour des faibles taux de compression.
  • Les fichiers TIFF sont des fichiers non-compressés ou compressés sans pertes, c'est-à-dire moins efficacement qu'avec la compression JPEG.
  • Les fichiers RAW sont des fichiers «propriétaires» (dont la définition n'est pas publiée), propres à chaque fabricant contenant toute l'information captée après traitement mais avant toute compression. Ils sont bien plus gros que les fichiers JPEG. Ils nécessitent un logiciel spécialisé pour être exploités.

Enfin, en plus de l'image elle-même, ces fichiers transportent des informations sur les conditions de prises de vue (en-tête Exif), qui peuvent être lues complètement ou partiellement par de nombreux logiciels. Cet en-tête peut disparaître lors du traitement de retouche si ce format n'est pas supporté par le logiciel utilisé.

Les photographies sont stockées soit dans la mémoire de l'appareil lui-même (en règle générale, de l'ordre de quelques images en définition maximale), soit sur une carte mémoire extractible.

Le transfert des données peut être fait par un câble (USB généralement), par extraction et lecture de la carte mémoire sur un ordinateur. Certains appareils peuvent transférer les images par un dispositif sans fil (Bluetooth ou Wi-Fi).

Le transfert peut être fait vers :

  • un ordinateur personnel, servant à visualiser, trier et de traiter les images ;
  • un disque dur portable autonome ;
  • une imprimante où les possibilités de sélection et de retouches sont minimes ;
  • une console de développement sur papier, donnant la possibilité aussi de visualiser et de trier les images.
  • un lecteur multimédias portable (téléphone mobile, lecteurs de fichiers. mp3, lecteurs de fichiers portables, console de jeux portable…)

Les appareils photo numériques embarqués sur les téléphones mobiles permettent des usages orientés vers la communication. Les images peuvent ainsi être transférées vers les équipements qui ont précédé mais également directement vers :

Utilisation

Appareil numérique compact.

Les images produites peuvent être visualisées sur l'écran arrière de l'appareil photo et supprimées au besoin ou exportées vers un ordinateur, retouchées grâce à des logiciels, publiées sur Internet, imprimées, stockées sur cédérom ou DVD… Certaines imprimantes, avec ou sans écran de contrôle, lisent directement les cartes-mémoires et ne nécessitent pas d'ordinateur intermédiaire. L'ancienne étape de développement du film est supprimée, ce qui fait gagner du temps et permet quelquefois aussi de prendre des photos dont le contenu est particulièrement personnel. Mais également, le tirage des images en couleur devient environ aussi facile que les tirages papier noir et blanc qui pouvaient se faire avec un labo amateur. Cependant, les encres et papiers spéciaux sont particulièrement onéreux et le tirage de qualité à domicile n'est pas compétitif avec le tirage professionnel.

Les modèles récents (2005) d'appareils photo numériques, de types compact ou reflex, proposent des définitions suffisantes (4 à 10 millions de pixels ou plus) pour tirer des images de format A3, ou alors supérieur, ce qui autorise l'usage d'un boîtier numérique pour l'illustration. Les photojournalistes utilisent désormais des appareils photo numériques pour transmettre électroniquement les photos à leur rédaction depuis le lieu de prise de vue.

Parallèlement, le marché professionnel utilise aussi des dos numériques de 11 (pour Kodak) à 16 ou alors 50 millions de pixels ; tous ces capteurs sont conçus pour se placer au dos de l'appareil photo (d'où leur nom de dos numérique). Ils sont utilisés dans la mode, sur des moyens formats (voir Format de pellicule photographique) ou sur des chambres photographiques (type SINAR, GRETAG …) pour la publicité ou la reproduction d'œuvres d'art.

Popularité

Les amateurs aussi accueillent avec joie les appareils numériques dont le coût a nettement diminué. L'informatique à domicile, le World Wide Web, le courrier électronique et la facilité de partager ses photos avec ses proches ont certainement énormément contribué à cet engouement. La liberté de laisser chacun des membres de sa famille gérer à sa guise les photos qu'il désire et le nombre de leurs tirages a sans doute eu son importance aussi. L'usager n'a plus besoin de consommer de pellicules ou alors de tirer les documents s'il se contente de l'écran de l'ordinateur : il est complètement autonome. Le numérique permet en outre de multiplier les essais à moindre coût.

Le marché actuel

Appareil photographique reflex numérique

Le marché actuel des appareils photos numériques est segmenté en quatre catégories principales :

  • Un marché en plein essor, les appareils photos numériques des téléphones portables.
  • Les reflex numériques (DSLR pour Digital Single Lens Reflex en anglais ou «reflex numériques à un seul objectif» par opposition aux appareils «reflex» à deux objectifs, de type Rolleiflex), qui comportent à la fois des appareils professionnels qui sont le plus souvent équipés d'un capteur CCD de la même taille qu'un capteur 24 x 36 (full frame en anglais), et des appareils plus «prosumers» équipés de capteur légèrement plus petits que le 24 x 36. La taille du capteur génère un cadrage différent de l'image, analogue au changement d'oculaire d'un télescope. Il en résulte un facteur de grossissement (cropping factor en anglais) à appliquer sur les focales des objectifs pour avoir un cadrage équivalent au 24 x 36. Ce facteur est le plus souvent compris entre 1 (full frame) et 2 (Olympus).
  • Les compacts, appareils grand public, dont le principal intérêt est le faible encombrement.
  • Les bridges, ainsi appelés parce qu'ils font le «pont», en termes de marketing, entre les deux classes précédentes, sont des appareils dont l'apparence est proche des reflex, mais qui n'ont le plus souvent pas d'optique interchangeable.

Dans les deux derniers segments, la vision directe de l'image à photographier sur un écran LCD arrière sert à s'affranchir du problème du viseur parallèle. Cette caractéristique commence à figurer dans l'ensemble des gammes de reflex.

La taille des capteurs de ces appareils numériques n'augmente pas, c'est leur définition en nombres de pixels, et par conséquent en «précision», qui augmente : 1 million de pixels en 2000, 12 millions de pixels en 2007. Sur le plan marketing, la définition est un argument de vente particulièrement utilisé, à tort, car un nombre trop important de pixels sur un petit capteur n'entraîne pas un progrès de la qualité d'image, mais au contraire la naissance plus rapide de «bruit numérique».

Retouche photographique

Un intérêt essentiel de la photographie numérique réside dans l'existence de logiciels de retouche tels que GIMP ou Adobe Photoshop qui permettent de perfectionner une photographie jugée imparfaite bien plus aisément qu'à l'agrandisseur. La retouche numérique autorise tout autant d'essais qu'on le désire sans dépenses en papier photographique.

De tels logiciels donnent accès à des fonctions de plus en plus nombreuses et particulièrement élaborées qu'on peut regrouper approximativement en :

  • transformations géométriques ;
  • modifications des couleurs et des valeurs ;
  • gestion des calques ;
  • travail sur des sélections partielles de l'image ;
  • filtres conçus pour produire des effets variés.

Les filtres les plus utilisés sont fréquemment des traductions numériques de techniques découvertes pour la photographie argentique. Parmi ceux-ci, l'un des plus célèbres est le masque flou qui permet de perfectionner la netteté apparente d'une photographie.

Inconvénients actuels des appareils numériques

  • Les appareils sont toujours extrêmement gourmands en énergie (en particulier l'utilisation de l'afficheur LCD). L'idéal est de pouvoir utiliser des batteries rechargeables métal-hydrure du commerce, sans effet mémoire par conséquent sans perte de capacité dans le temps, contrairement aux accumulateurs cadmium-nickel. Les derniers appareils numériques sont livrés avec des batteries au Lithium de capacité nettement supérieure à celles citées auparavant, sans effet mémoire. Une recharge sert à prendre entre 200 et 750 photos suivant la capacité de la pile et l'emploi ou non du flash incorporé.
  • Un inconvénient qui commence à se diminuer sur les nouveaux appareils : le décalage entre l'appui sur le déclencheur et la prise de vue, particulièrement sensible quand on a longtemps utilisé un appareil argentique ; les sujets mobiles sont fréquemment hors cadre sur le cliché.
  • En voyage, il faut pouvoir recharger souvent les batteries et prévoir une capacité de stockage importante pour les images. 1 Go de mémoire (ou plus) et un chargeur pour la voiture sont une bonne précaution. On trouve aussi des appareils de déchargement de fichiers qui comportent un disque dur de 20, 30, 40 Go avec ou sans affichage (voir Epson, Jobo, etc. ). On peut aussi avoir un ordinateur portable pour le stockage.
  • Les appareils à objectif interchangeable sont particulièrement sensibles au problème de la poussière, d'autant que l'effet de soufflet produit par la bague de zoom aspire les particules à l'intérieur, qui viennent alors se déposer sur le capteur. Les solutions ou les approches sont diverses selon les marques :
    • Pentax place devant le capteur un écran qu'on peut nettoyer. Le problème n'est que repoussé au moment où une poussière viendra s'intercaler entre l'écran et le capteur.
    • Nikon et Kodak donnent des indications sur les méthodes de nettoyage du capteur. Le nouveau D300 dispose d'un dispositif de nettoyage actif et le D3 d'un dispositif passif.
    • Canon propose dans le menu un nettoyage de capteur qui met ce dernier à nu pour un nettoyage par air. Certain appareils (comme le EOS 400D et EOS 1D Mark III) offrent un capteur autonettoyant.
    • Olympus intègre à son E1 un vibreur à ultrasons faisant tomber la poussière sur un ruban adhésif.
    • Presque l'ensemble des marques suggèrent de ranger l'appareil objectif vers le bas (pour faciliter la chute des poussières loin du capteur) et de ne changer l'objectif que dans une atmosphère raisonnablement propre.
    • La vulnérabilité des capteurs à la poussière est un problème complexe pour deux raisons principales. La petite taille des pixels facilite leur occultation, cette dernière est aisément visible sur les photos. La poussière particulièrement fine, plus complexe à maîtriser, est aussi la plus sujette à adhérence par effet de tension de surface.
  • La plupart des appareils à visée reflex numérique sont équipés d'un capteur dont la taille est inférieure au respectant les traditions format 24 × 36 mm des pellicules utilisées en photographie argentique. Donc, il est indispensable d'utiliser des objectifs d'une focale inférieure si on souhaite obtenir un cadrage équivalent au 24 × 36. L'"allongement relatif" de la focale est ainsi problématique quand on utilise des objectifs grand-angle conçus pour le 24 x 36 : le cadrage obtenu correspond à celui d'un objectif de focale supérieure en 24 x 36. Cet «inconvénient», résolu avec les capteurs Full Frame 24 x 36 tels le format Nikon FX, peut être un avantage lors de l'utilisation d'un téléobjectif : le cadrage obtenu sera en effet équivalent à celui d'un objectif d'une focale supérieure en 24 x 36. Inversement, les objectifs conçus pour des capteurs de taille inférieure au 24 x 36 auront un champ image insuffisant pour un capteur 24 x 36, créant un vignetage des bords et angles ;
  • Les appareils «grand public» sont toujours loin du rendu chromatique et de la définition de certains films argentiques 24 x 36[réf.  souhaitée].
  • L'immatérialité des images numériques pose le problème de leur pérennité : les photos numériques se conservent sur supports numériques, reconnus comme peu fiables sur le long terme. Cependant, cette limitation est contrebalancée par la facilité à dupliquer les images sur différents supports de stockage.

La mauvaise description des noirs

Dans une photographie numérique, la description des valeurs foncées peut être particulièrement pauvre. Une photographie numérique restitue un spectre lumineux correspondant à à peu près cinq diaphragmes.

A titre d'exemple, une image codée sur 8 bits (c'est le cas d'une image compressée en JPEG) produit 256 niveaux de gris (28). Fermer l'objectif de la valeur d'un diaphragme revient à diviser la quantité de lumière par deux, donc, dans l'intervalle entre les deux diaphragmes les plus ouverts, on obtient 256 / 2 = 128 niveaux de gris. Dans l'intervalle suivant il ne restera plus que le quart (la moitié de la moitié) de quantité de lumière décrite par 128 / 2 = 64 niveaux de gris, et ainsi de suite jusqu'au quatrième et dernier intervalle qui lui ne sera plus décrit que par 16 niveaux de gris. Donc, dans l'intervalle le plus sombre, l'information est dégradée dans un ratio d'un à huit comparé à l'intervalle le plus clair. Les valeurs sombres manquent terriblement de définition et elles sont presque impossible à «éclaircir» dans le cadre d'un étalonnage.

Il faut par conséquent éviter totalement de sous-exposer ses prises de vue numériques. Si l'appareil le permet, utiliser un mode qui permette d'avoir une profondeur d'information supérieure à huit bits (16 bits par exemple). Le format RAW, en plus d'offrir des possibilités d'étalonnage particulièrement très élaborées, sert à conserver la résolution du capteur. Cette résolution est fréquemment de 12 ou 14 bits par composante pour les reflex actuels (14 bits pour un Canon EOS 40D). En 14 bits, la situation est déjà toute différente puisque l'intervalle entre les deux diaphragmes les plus foncés est décrit par 1 024 niveaux de gris.

À l'attention des débutants

Aujourd'hui, de nombreuses personnes ayant peu d'expérience en photographie se retrouvent en possession d'un compact numérique et peuvent être impressionnées par les expressions légèrement mystérieuses qu'elles découvrent alors. Les explications qui suivent tentent de lever le voile de ces mystères :

Correction d'exposition

Cette expression est quelquefois remplacée par compensation d'exposition ou par compensation EV.

L'exposition du capteur numérique (ou du film sur un appareil classique) est la quantité de lumière qu'il reçoit. Celle-ci croît avec le temps de pose et l'ouverture du diaphragme. Sur un appareil évolué, le photographe choisit ces deux paramètres tandis qu'un appareil automatique les choisit sans intervention de l'opérateur.

Un automatique classique pourvu d'un film classique donne des résultats acceptables dans bon nombre de circonstances. En numérique (comme sur les diapositives), la gamme des expositions qui font passer le capteur du noir au blanc est plus faible. Dans ces conditions, on obtient plus souvent des zones sous- et/ou surexposées et l'appareil choisit une position moyenne sans savoir si elle satisfera le photographe.

Ainsi, le débutant peut photographier des fleurs dont les corolles, qui présentent de jolies nuances dans la nature, deviendront uniformément blanches sur la photo. L'explication réside dans le fait que l'exposition était commandée par le fond sombre majoritaire sur lequel se détachaient les fleurs claires : le fond a été raisonnablement éclairci au détriment du sujet et , pour obtenir une photo plus satisfaisante, il aurait fallu ordonner à l'appareil de diminuer l'exposition. Le cas inverse se présente quand on photographie sur la neige un sujet qui devient excessivement foncé.

C'est le rôle de la correction qui existe sur un compact numérique mais pas sur un compact classique. Quasiment, elle est généralement définie par des nombres variant par tiers entre -2 (sous-exposer) et +2 (sur-exposer). Ces nombres s'interprètent en termes d'ouvertures du diaphragme mais il se trouve que, sur un compact numérique, la particulièrement faible focale interdit les ouvertures aussi petites que sur un 24 × 36, sous peine d'aberrations. Le réglage de l'exposition se fait par conséquent par le temps de pose : -1 correspond à une division par 2 de ce dernier, +2 à une multiplication par 4.

Balance des blancs

Icône de détail Article détaillé : Balance des blancs.

Un corps blanc est un corps qui réfléchit l'ensemble des lumières, l'ensemble des couleurs. Il paraît par conséquent blanc en lumière blanche et rouge en lumière rouge.

Le problème se complique quand on constate qu'un corps blanc peut paraître blanc autant sous un éclairage incandescent que sous un ciel gris. En effet, les physiciens assurent que le premier éclairage produit une lumière rougeâtre alors que le second produit une lumière bleuâtre. C'est le cerveau qui interprète, jusqu'à un certain point, les couleurs vues par les yeux.

Il se complique toujours plus quand cette interprétation ne fonctionne plus en face d'une photo de la scène reconnue. Ainsi, on peut être plus ou moins choqué par une photo d'intérieur avec une dominante rouge ou une photo d'extérieur avec une dominante bleue.

En photographie argentique, ce problème se résout en utilisant des films et des filtres adaptés à tel ou tel type d'éclairage. En numérique, le calculateur se contente de modifier quelques valeurs, ce qui est une méthode bien plus souple. Ainsi, le photographe a le plus souvent accès aux réglages Incandescent, Luminescent, Flash, Soleil, Ombre, Nuages, …

Deux autres positions sont disponibles. La position Auto tente d'imiter l'aprécisément effectué par le cerveau, semble-t-il avec succès dans de nombreux cas. À l'opposé, la position Blanc mesuré est commode pour des éclairages hors du commun (on cite fréquemment le cas d'une pièce éclairée à la fois par des ampoules et des tubes). Dans ce cas, il suffit de viser un papier blanc localisé sous l'éclairage et de déclencher pour obtenir le bon réglage.

Les grandes marques d'appareils photo numériques

Impression d'une photographie numérique

L'image numérique devient une photographie au sens commun du terme lorsqu'elle prend la forme d'une épreuve permanente sur papier. Le passage du fichier image issu de l'appareil photo numérique ou du scanner (peut-être retravaillée sur ordinateur) à cette épreuve finale se fait via une imprimante. Une chaîne ne valant que ce que vaut son maillon le plus faible, le développement de la photo numérique a longtemps été freiné par les médiocres performances (coût élevé, qualité médiocre des images produites) de ces périphériques. Ce problème a heureusement été réglé depuis, et on trouve désormais des modèles abordables, capables d'atteindre la fameuse «qualité photo». Il existe actuellement deux grands types d'imprimantes utilisés pour la photo numérique : celles dites à sublimation thermique et celles à jet d'encre (voir le label de qualité digigraphie). Le prix d'achat de l'imprimante et la définition maximale des images qu'elle apporte forment des critères de choix importants, mais le rapport qualité/prix de chaque modèle dépend aussi du coût des consommables, surtout des cartouches d'encre noir ou couleur, qu'il nécessite. À noter en outre que, si les imprimantes à jet d'encre peuvent fonctionner avec du papier ordinaire, elles ne donnent leur pleine mesure qu'avec du papier dit «qualité photo», qui n'est pas vraiment bon marché, même si l'augmentation de la consommation tire les prix vers le bas.

Côté professionnels, la Pictrography est un des premiers procédés d'impression permettant d'obtenir une image identique aux tirages argentiques. Il reste toujours utilisé actuellement dans certains studios car son rendu est bien supérieur aux impressions par jet d'encre qui ne peuvent reproduire la totalité du spectre Rouge vert bleu (RVB), ne pouvant se limiter techniquement qu'au CMJN (voir aussi : gamut).

Le meilleur rendu aujourd'hui au point reste le traitement de l'image numérique sur papier argentique.

La numérisation de film

Lorsque on n'utilise pas un appareil photo numérique, on peut tout de même pratiquer la photographie numérique. Plusieurs chemins s'offrent à l'amateur et au professionnel.

Cette approche particulièrement répandue avant que les appareils photo numériques soient disponibles avec la qualité actuelle repose sur la numérisation d'une prise de vue argentique traditionnelle soit au niveau du film (négatif ou diapositive) soit de l'image sur papier (voir plus loin, “le scan de reproduction”).

On utilise alors un scanner à haute résolution (de 2 000 dpi à 5 400 dpi pour les scanners amateurs, énormément plus pour les scanners professionnels) qui analyse directement le négatif ou la diapositive et apporte une image numérique. Certains scanners de film sont pourvus de systèmes capables de corriger automatiquement les défauts du film : poussières, rayures. En effet, étant donnée la petite taille du document d'origine (24 × 36 mm) les rayures et les poussières collées sur le film prennent des proportions fréquemment gênantes. Les premiers utilisateurs étaient obligés de faire un nettoyage manuel dans leur logiciel de retouche d'image. Les scanners les plus performants offrent une détection automatique de la présence des poussières par une analyse parallèle utilisant un canal infrarouge qui sert ensuite à appliquer un filtrage automatique situé.

Avantages

  • Un scanner de film est le plus souvent moins cher qu'un appareil photo numérique de la résolution équivalente (mais cela changera probablement).
  • Le prix d'un appareil numérique peut être onéreux mais il permet d'économiser de nombreux frais de développement.
  • La plupart des labos photo proposent désormais le développement des films avec numérisation sur un CD-ROM : il est par conséquent moins utile d'avoir un scanner de film, toujours délicat et fastidieux à utiliser.

Inconvénients

  • Le photographe ne profite pas de l'avantage de la prise de vue numérique (la disponibilité immédiate des images).
  • L'offre de scanners de film est étroite et le marché se concentre vers les modèles professionnels. Il convient cependant de noter les progrès technologiques énormes des "scanner à plat" acceptant des films, qui offrent désormais une résolution confortable (de 2400 dpi à 4800dpi en résolution optique), une bonne dynamique (dmax identique aux outils professionnels) et des logiciels d'exploitation particulièrement performants. Il existe même, à moins de 300 euros, un modèle qui offre 6400 dpi de résolution optique.

Quelques scanners de film

Même si on rencontre quelques scanners mixtes (des scanners à plat sont capables de lire du film 35 mm négatif et des diapositives - avec une qualité inférieure), il s'agit le plus fréquemment de produits spécialisés.

  • Canon
  • Epson
    • série Perfection Photo 3200-4970-4990-V700-V750
  • Hewlett-Packard
    • PhotoSmart
    • S20
  • Imacon/Hasseblad
    • propose des modèles particulièrement haut de gamme pour les professionnels
  • Kodak
  • Konica Minolta
    • DiMAGE Scan Multi Pro
    • DiMAGE Scan Elite 5400
    • DiMAGE Scan Dual IV
  • Nikon
    • Super CoolScan 5000ED
    • Super CoolScan 9000ED
    • Super CoolScan 4000ED (LS-4000)
    • Super CoolScan 8000ED (LS-8000)
    • CoolScan IV
    • CoolScan V ED
  • Olympus
  • Finepix

Le marché se partage toujours entre des scanners plutôt orientés grand public et des scanners tournés vers les besoins des professionnels (rapidité, particulièrement haute résolution, possibilité de traiter en quantité des rouleaux entiers de pellicules, etc. )

Le scan de reproduction

Cette autre approche est dérivée de la précédente (scan de film), mais il s'agit de numériser des tirages papier. On utilise par conséquent un scanner de documents plats particulièrement respectant les traditions. Le photographe peut simplement demander des tirages papier de son film (ou utiliser des documents de toute autre origine) et a la possibilité de travailler ou modifier ces images.

Avantage

  • Investissement toujours plus faible que pour un scanner de film.

Inconvénients

  • L'étape de reproduction sur papier dégrade énormément la qualité de l'image (comparé à l'image stockée sur le film argentique).
  • Dans le cas d'une image faite sur une tireuse elle-même numérique, on risque d'importants effets de moiré (tels qu'on en rencontrait sur les impressions tramées avant la mise au point des angles de trames en imprimerie). Cet effet peut être réduit par certains logiciels, mais au prix d'une réduction de la qualité (perte de définition).

Notes et références

  1. Bilan et Analyses de l'année 2002 SIPEC (syndicat des entreprises de commerce mondial de matériels photo et cinéma-vidéo), avril 2003
  2. (en) Kodak lets light shine in with fourth-pixel advance - EE Times, 14 juin 2007

Voir aussi

Lien externe

Catégorie Photographie numérique de l'annuaire dmoz


Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Photographie_num%C3%A9rique.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 15/04/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu