Télécinéma

Le télécinéma est le nom donné aux différentes techniques utilisées pour convertir la cadence des images depuis la cadence cinématographique vers la cadence des images de télévision.



Catégories :

Technique de prise de vue - Technique cinématographique - Technique des studios vidéo - Cinéma et télévision

Recherche sur Google Images :


Source image : www.homecinema-fr.com
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Définitions :

  • procédé qui sert à transférer un film sur pellicule argentique (8mm, Super8, 16mm, 35mm, ... ) vers un support vidéo. (source : azentis)

Le télécinéma est le nom donné aux différentes techniques utilisées pour convertir la cadence des images depuis la cadence cinématographique (24 images/seconde) vers la cadence des images de télévision.

Ces techniques optiques et électroniques permettent de convertir un film (pellicule argentique) en source vidéo, essentiellement adaptée à la télédiffusion, à l'enregistrement (magnétoscope) ou à l'édition de supports vidéo (vidéocassette, DVD, Blu-ray, etc. ).

La technique utilisée dépend du standard de télévision auquel sont destinées les images ; on distingue deux techniques majeures : le 3 :2 pulldown (quelquefois nommé 2 :3 pulldown), utilisé en NTSC, et le 2 :2 pulldown (ou PAL speed up), utilisé en PAL et en SECAM.

La problèmatique

Les films de cinéma sont filmés à 24 images/seconde. Chaque image y est comparable à une photographie, on dit que les images sont progressives.

Les standards de télévision usuels (PAL, SECAM et NTSC) sont par contre des standards entrelacés. Cela veut dire que chaque image est divisée en deux demi-images nommées trames : la première se compose des lignes paires de l'image, l'autre des lignes impaires. Les deux trames d'une même image sont transmises (et reproduites à l'écran) l'une après l'autre. Ainsi, en télévision, la cadence importante n'est pas la cadence des images mais bien la cadence des trames : 50 trames/seconde en PAL et SECAM, 59, 94 trames/seconde en NTSC.

Il n'y a par conséquent pas généralement de correspondance exacte entre la cadence des films et celle de la télévision, il faut par conséquent trouver un moyen de convertir la cadence des films pour qu'elle corresponde à la cadence exigée par le standard de télévision.

Principes et fonctionnement

Un appareil de visionnage adapté à la pellicule cinéma est couplé à un capteur (caméra vidéo ou scanner informatique). Chaque image composant le film est captée par la caméra pour être ensuite traitée puis sauvegardée. Les traitements de l'image et leur sauvegarde peuvent être analogiques ou de plus en plus fréquemment numériques.

Le tout premier type de télécinéma était constitué d'un projecteur et d'une caméra de télévision. La diffusion se déroulait obligatoirement en direct. Ce principe a été exploité par les chaînes de télévision entre 1930 et 1955. Il a ensuite été remplacé par un système autonome réunissant à la fois le dispositif de projection et l'unité de capture vidéo.

Depuis les années 1980, des circuits et logiciels numériques permettent une conversion plus naturelle de la source cinématographique. Ces systèmes compensent les variations de vitesse, les artefacts de l'image et les effets indésirables.

Par extension, le terme sert à désigner le traitement permettant d'adapter une séquence de film au format numérique choisi. Ce traitement est basé sur l'addition de trames complémentaires sur l'image fixe, procédé qui sert à transférer un film sur pellicule argentique (8mm, Super 8, 16 mm, 35mm, etc. ) vers un support vidéo.

Pull up & pull down

Fichier:pull_up_down.jpg


Le 2 :2 pulldown

Le 2 :2 pulldown est la technique utilisée en PAL et en SECAM.

Le principe est d'augmenter la fréquence du film pour arriver à 25 images/seconde. Pour ce faire, il suffit d'accélérer le film un peu. Cette accélération ne sera en règle générale pas remarquée par le spectateur, car elle n'est que de 4%, (environ 2 secondes et demi en moins par minute). Le film devient ainsi plus court lorsque diffusé à la télévision dans les pays qui utilisent le PAL et le SECAM. [1]

De plus, le fait de faire tourner le film plus vite veut dire que l'ensemble des sons deviennent plus aigus et plus rapides d'un quart de ton. Pour pallier cet inconvénient, on pourra utiliser une «harmoniseur» qui fera la compensation de tonalité mais pas de cadence. Toujours une fois, ceci ne choquera aucunement le spectateur regardant le film, mais peut se remarquer soit en comparant le film avec une version NTSC (voir plus bas), soit en comparant la musique du film à la télévision (accélérée et plus aiguë) avec celle de la bande originale (non modifiée).

Pour convertir le film de 25 images/seconde vers 50 trames/seconde, il suffit désormais de séparer chaque image du film en deux trames, de façon intuitive.

Cette technique est utilisée aussi pour le codage des films sur VHS et DVD (PAL ou SECAM). Elle s'appelle 2 :2 pulldown car pour deux images consécutives du film, chacune est transmise sur deux trames (voir 3 :2 pulldown pour comprendre pourquoi on regarde deux images consécutives au lieu d'une seule).

Le 3 :2 pulldown

Illustration du 3 :2 pulldown, chaque image donne alternativement 2 et 3 trames. Après entrelacement, 5 images ont été générées à partir des 4 images initiales

Problème spécifique

Si on reprenait le dispositif du 2 :2 pulldown pour l'appliquer au standard NTSC, il faudrait accélerer le film de 24 images/seconde à à peu près 30 images/seconde, ce qui reviendrait à une accélération d'environ 25%, soit 15min pour 1h00. Le spectateur serait extrêmement perturbé.
C'est pourquoi le NTSC n'accélère pas le film. Au contraire, il le ralentit très un peu, comme nous le verrons plus tard.

Solution

Le NTSC a une cadence de 59, 94 trames par seconde. Ceci est particulièrement proche de 60. Or, 60 / 24 = 2, 5 : chaque image du film doit être diffusée en 2, 5 trames pour être synchrone. Comme ce n'est pas envisageable, on choisit à la place de transmettre, pour chaque paire d'images consécutives, une image en 3 trames, puis une image en 2 trames.

Mise en œuvre

Cette transmission d'une image du film en 3 trames au lieu de 2 peut surprendre, car si une trame est une demi-image, alors une image est nécessairement composée de deux trames.

En réalité, il faut bien comprendre que les trames sont indépendantes : comme elles sont transmises et affichées l'une après l'autre, deux trames d'une même image peuvent particulièrement représenter des instants différents. Tout se passe comme si on transmettait 60 «images»/seconde, à condition de respecter l'alternance entre "trame des lignes impaires" et "trame des lignes paires".

Ainsi, quand une image de cinéma est transmise en trois trames, elle est en premier lieu scindée en deux trames (il n'y a que des lignes paires et impaires). Quand chacune des deux trames de l'image a été transmise, on retransmet la première trame transmise (par exemple la trame des lignes impaires), l'image suivante débutant par l'autre trame (ici, la trame des lignes paires).

A titre d'exemple, pour quatre images cinéma consécutives (numérotées de 1 à 4), sera transmise une séquence de ce type :

Si on regroupe chaque couple trame impaire / trame paire, nous obtenons ainsi cinq images entrelacées :

On peut remarquer que seules 3 trames représentent des images à proprement parler, les deux autres représentent deux moitiés d'image différentes (ce qui n'est , toujours une fois, pas un problème car les trames seront affichées l'un après l'autre).

Fréquence réelle

Ce calcul a pris pour hypothèse que la fréquence du NTSC était de 60 trames/seconde. Comme elle est en réalité de 59, 94 trames/seconde, il suffit de ralentir le film original à 23, 976 images/seconde (23, 976 = 59, 94 / 2, 5), une simple diminution de 0, 1% de la fréquence des images, ce qui est sans commune mesure avec l'accélération de 4% génèrée par le 2 :2 pulldown en PAL. La cadence film est par conséquent ainsi presque rigoureusement transposée en NTSC.

Remarques

Cette technique est utilisée aussi pour coder les films sur VHS NTSC. Sur DVD et Blu-ray, on se contente le plus souvent d'encoder le film à 23, 976 images/seconde sur le disque, le 3 :2 pulldown étant effectué à la lecture par le lecteur.

On peut remarquer, que si la vitesse du film est presque identique à la vitesse d'origine (au contraire de ce qui se passe en PAL et SECAM), cette technique souffre d'un inconvénient majeur : les images du film n'ont pas la même durée. Ceci peut se remarquer particulièrement aisément lors de panoramiques, qui apparaissent ainsi moins fluides qu'au cinéma.

Télécinéma amateur

La récupération de films argentiques, fréquemment l'une des variantes du 8 mm, peut être réalisée avec un matériel assez simple.

Il est indispensable de disposer de :

Avantage et inconvénients d'un écran translucide

Avantage et inconvénients d'un écran opaque

En réalité, ces défauts sont globalement mineurs, ce qui rend les deux méthodes environ équivalentes.

Scanner à film

Le scanner à films représente la solution la plus évoluée tant pour son rendement que la qualité obetnue. On obtient ainsi la disparition des principaux défauts optiques, tant du projecteur que de la caméra (courbure de champ, vignetage, etc. ), un synchronisme perfectionné des images capturées, des bords nets, étalonnage numérique, compensation des contrastes, etc.

Cependant, ce type de matériel n'est pas disponible pour le grand public et la capture complète d'un long-métrage nécessite une manipulation complexe et représente un travail de longue durée.

Télécinéma et format d'image

Parmi les réglages du télécinéma, l'un des plus complexes - en dehors de l'étalonnage image - concerne l'adaptation des proportions du film original vers celui de la télévision. Ainsi, la vidéo et la télévision exploitent le format d'image convenionnel 4/3, soit une image 1, 33 fois plus large que haute. La version «large» est le 16/9, soit une image 1, 78 fois plus large que haute. Par contre, les formats cinéma exploitent le plus fréquemment un autre rapport (l'image est fréquemment plus large, avec typiquement un rapport de 1, 37, 1, 66, 1, 85 ou 2, 35).

Icône de détail Article détaillé : Format de projection.

Voici les différentes méthodes utilisées :

On constate qu'aucun de ces procédés n'est parfait. Le choix de la technique peut dépendre du matériel disponible, des habitudes ou prédilections du public ou de celle des techniciens. Seule la vidéoprojection sert à respecter la totalité des formats (les bords noirs ne sont pas projetés, ce qui permet une illimitété de compatibilité de formats source).

Notes

  1. A titre d'exemple, La Revanche des Sith, 2h20 au cinéma, ne dure que 2h15 sur DVD PAL.

Voir aussi

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9l%C3%A9cin%C3%A9ma.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 15/04/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu