Étapes de la fabrication d'un film

Le scénario du film est un document technique, comme le texte d'une pièce de théâtre ou le livre d'un opéra, qui décrit l'action prévue à l'écran et donne les dialogues des différents personnages.



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Technique cinématographique - Société de production de cinéma

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  • Etape 1 - Le synopsis Pour entamer la production d'un film, il faut commencer par... Il faut veiller à ce que les dialogues d'une scène ne racontent pas la scène.... doivent enregistrer la voix des personnages AVANT la fabrication de l'image.... Il existe la plupart d'outils de montage virtuel adaptés à ... (source : reciproque)


Scénario, storyboard

Le scénario du film est un document technique, comme le texte d'une pièce de théâtre ou le livre d'un opéra, qui décrit l'action prévue à l'écran et donne les dialogues des différents personnages. Il existe plusieurs techniques de présentation de scénarios. En France, il s'agit le plus fréquemment d'une continuité dialoguée. Le Centre national de la cinématographie (CNC) impose un modèle type de présentation pour ses comités de lecture qui attribuent les subventions et le visa d'exploitation indispensable à la sortie du film en salle.

La description est chronologique, elle ne comporte que peu d'intentions, mais doit décrire méthodiquement ce qu'on verra et entendra à la projection du film.

On réalise alors le minutage du scénario, ou script, pour vérifier la durée du film.

Ce document doit permettre à chaque corps de métier présent à la fabrication d'un film de puiser l'ensemble des informations nécessaires dans les descriptions des décors, des costumes, des effets de lumière et des effets spéciaux mais également indications de jeu pour les comédiens, le scénario est une ressource inépuisable pour les collaborateurs du film.

Il est le plus souvent découpé en scènes ou séquences de scènes d'unités de lieu, de temps et d'action, numérotées.

La mise en scène du scénario nécessite un découpage technique qui définit les différents plans qui composeront la scène et la séquence de scènes. Ce découpage est le plus souvent fait préalablement au tournage. On définit alors pour chaque plan l'emplacement de la caméra sur le décor, les différents paramètres du plan (focale, hauteur caméra, mouvements d'appareil…) et sa durée. On réalise le plus souvent un plan au sol à l'échelle, puis le story-board, ou scénarimage, composés des dessins des vignettes d'images clés de chaque plan.

Le créateur du story-board du film n'est le plus souvent pas le réalisateur du film mais travaille bien entendu en collaboration avec lui. Il met son talent de dessinateur à la simple mise en forme des croquis du réalisateur. Certains réalisateurs ne font pas réaliser de story-board préalablement au tournage et se contentent de donner les indications d'emplacement de la caméra et de focale de l'objectif au fur et à mesure du tournage, sur le plateau. D'autres ne conçoivent leur découpage qu'au moment même de tourner la scène. D'autres se contentent de montrer mécaniquement la scène au cadreur du film qui propose alors les paramètres des plans, déterminés finalement en collaboration entre le réalisateur et le cadreur.

Préparation de production

Repérages, formalités administratives, castings, engagement des techniciens, location de matériel…

Icône de détail Article détaillé : Producteur de cinéma.

Le plateau

Le plateau est le lieu de tournage où sont présents les corps de métiers. Il peut être installé en studio de cinéma, ou en décor "naturel", intérieur ou un extérieur. Chaque professionnel y exerce une fonction précise.

Le réalisateur d'un film est le chef d'orchestre des équipes techniques et artistiques qui vont en assurer la réalisation. Il lui arrive quelque fois de "sous-traiter" la direction d'acteur à un metteur en scène pour des acteurs ou des plans spécifiques.

Il choisit les personnes qui occuperont les postes-clés : décorateur, costumier, chef-opérateur... et les comédiens (casting), valide les choix proposés et réalise le découpage technique dans la phase de préparation du film. Son premier assistant proposera un planning de tournage nommé «plan de travail» dont l'élaboration est extrêmement délicate, tant sont nombreux les paramètres contingents et économiques à intégrer. Le metteur en scène répètera alors avec les comédiens pour dégager le ton qu'il souhaite donner au film avant de commencer le tournage. Au tournage, il dirige les comédiens et décide, avec le cadreur, des places de la caméra et des mouvements d'appareil. Il doit bien entendu avoir l'œil sur l'ensemble des paramètres (accessoires, lumière, son... ) dont il est seul responsable si le résultat, quoique techniquement correct, le déçoit en projection et ne correspond pas à ses attentes.

Au montage, il assurera la mise en forme du produit filmique en collaboration avec un chef-monteur ou une chef-monteuse.

Il supervise et valide ensuite les éventuelles prises de son post-synchronisation et le mixage de la bande son du film. Il devra ensuite assurer la promotion du film avec ses artistes (interviews, projections en province…).

La préparation d'un film, en plus de scénaristes et d'éventuels dessinateurs, concerne bien entendu la productrice ou le producteur de cinéma. Ce dernier historiquement est le financier du projet, mais actuellement il en est plus fréquemment le commercial, chargé de réunir les sommes nécessaires auprès de fonds privés ou publics.

En lisant un scénario proposé, il peut estimer le budget et demander une réécriture au scénariste pour se conformer à ses conditions. Une production est quelquefois une lourde machine administrative. Des délégués de production surveillent la bonne marche du tournage et de la régie, d'autres négocient la distribution et les droits. Les réalisateurs fortunés cèdent fréquemment à la tentation de produire eux-mêmes leurs films, ce qui les libèrent du contrôle et des conditions quelquefois mal acceptées d'un tiers. Ils héritent en échange des tracas de l'organisation.

C'est fréquemment des réalisateurs en devenir qui vrombissent tels des abeilles sur tout le lieu de tournage aux ordres du réalisateur pour répercuter et coordonner ses indications.

Ils sont en charge de la construction des décors en extérieur. En intérieur, ils procèdent à des modifications mineures comme le percement d'une fenêtre ou au contraire le masquage de cet élément.

Ces gens fournissent les objets suggérés par le scénario. Ils assurent aussi les raccords des accessoires.

Ce sont les costumier/Costumières, qui produisent les costumes des acteurs ou les achètent. Puis ce sont les habilleurs (euses) qui en assurent les réparations sur le plateau, les transformations (un vêtement qui se dégrade à cause d'une bagarre par exemple) et les raccords au plan de travail.

Les opérateurs d'effets spéciaux interviennent au tournage ou en post-production pour les FX numériques. Sur place, ils sont responsables des feux, de la fumée, des éclairs, de la pluie dans les cas les plus communs.

Ces professionnels se substituent aux acteurs dont ils revêtent le costume pour les scènes dangereuses ou trop sportives.

Pour ménager les acteurs, des "doublures" prennent leur place dans les temps de réglage des lumières, ou dans toute autre activité qu'ils refusent. Les actrices connues ont fréquemment recours à des doublures pour les séquences dénudées.

Après le tournage, avec un premier montage, les bruiteurs recréent à partir d'objet ou de consoles numériques les sons nécessaires à la compréhension d'une scène. Par exemple : les bruits de pas, de portes, etc.

Comprenant un ingénieur du son, et de perchistes (dans le cas d'une prise en son direct), ils assurent l'enregistrement des voix, des bruits et de l'ambiance.

C'est pour ainsi dire les ressources humaines pour les figurants (acteurs de complément), les silhouettes, et les acteurs. Pour les rôles spécifiques, les directeurs de casting font passer des auditions ou casting, en présence du réalisateur ou en vue de lui présenter une sélection.

La régie s'occupe de l'élément administratif et logistique du tournage. Ces attributions sont vastes et diverses : autorisations de tournage ; convention de tournage ; transports ; logement s'il y a lieu ; courses diverses ; réservations de matériel...

Trois personnes s'occupent de la caméra. Le chef opérateur ou directeur de la photographie assure le cadrage. Deux assistants aux rôles bien définis le secondent.

Ce sont des techniciens spécialisés dans les supports de caméra. C'est à eux qu'incombe la construction d'une voie de travelling, de l'installation de grue à nacelle, etc.

Le réalisateur peut déléguer la direction d'acteur à un metteur en scène sur certaines scènes.

Partenaire de la production, il tient aussi le journal de la journée, suit le plan de travail, assume les rapports de tirage de l'image, de montage et de production. Veillant par conséquent au respect du scénario et des dialogues et de la continuité, il se préoccupe toujours des raccords de mise en scène, de prise de vues, de costume, d'accessoires, etc.

Cette profession est particulièrement surtout exercée par des femmes.

Des gens recherchés pour une spécialité indispensable au film peuvent être nommés sur un tournage ou à la préparation : maîtres d'armes, moniteurs d'équitation, expert en arts martiaux ou en langues étrangères, historiens, etc.

Post-production

La post-production est le terme général qui inclut l'ensemble des étapes qui suivent le tournage à savoir montage, préparation et ajout de la bande son, ajout des effets spéciaux… jusqu'à obtenir la mère de l'ensemble des copies pour la distribution. Tout ces travaux prennent fréquemment plus de temps que le tournage lui-même.

La post-production a énormément évolué et se tourne de plus en plus vers le tout numérique, le travail se faisant essentiellement sur ordinateur.

Montage

Le montage est une étape critique puisque c'est lui qui donne son sens final au film, son rythme. Dans les grandes compagnies américaines, contrairement au dispositif français, le réalisateur n'assiste le plus souvent pas au montage ; il n'a pas le final cut, le montage est fréquemment fait par le producteur, qui s'appuie généralement sur des considérations purement commerciales, et surtout en facilitant le rythme au détriment du développement de la psychologie des personnages. On voit d'ailleurs quelquefois ressortir, plusieurs années après, le film avec le director's cut (le montage voulu par le réalisateur), comme par exemple pour Blade Runner de Ridley Scott ; ce mouvement était originellement spontané et le reste dans de nombreux cas, mais on peut toujours se demander dans quelle mesure il ne s'agit pas occasionnellementde redonner une jeunesse commerciale à des produits usés.

On doit distinguer deux types de techniques de montage :

Les plans tournés, ou rushes, dont les prises retenues par le réalisateur ont été tirées positif sont visionnées pour sélectionner les meilleures prises ; c'est le «dérushage».
On manipule alors directement ce premier tirage positif : les plans choisis sont ensuite coupés et collés dans l'ordre, c'est le montage. Ce premier montage est nommé «copie de travail». Le montage final se fait sur les négatifs, c'est la conformation ; on introduit alors les transitions (fondu au blanc ou au noir, fondu enchaîné, volets) et les éléments truqués. Cette étape du montage-négatif est particulièrement délicate ; le négatif étant un exemplaire unique, la moindre dégradation est dramatique. Le tirage du négatif monté sera alors étalonné, c'est-à-dire que le tirage est modulé plan par plan pour corriger l'image en couleur et en densité.
Le négatif du film est numérisé et le montage se fait sur ordinateur, avec une grande souplesse.
La conformation se fait alors avec un imageur, qui va impressionner un négatif du film monté à partir des fichiers informatiques qui sera ensuite tiré positif en série pour l'exploitation. Cette technique permet l'intégration d'images générées virtuellement sur ordinateur (trucages, images de synthèse…). L'étalonnagese déroule en numérique avant la production du négatif par l'imageur.
C'est ce principe, qui permit à Quentin Tarantino de donner cette structure complexe au film Pulp Fiction (1994).
Avec l'arrivée des caméras numériques, on peut désormais se passer de toute pellicule argentique jusqu'à la sortie sur pellicule avec l'imageur.

Bande son

Après le montage-image, le montage-son et avant le mixage, le bruitage est une des étapes de la post-production.

La musique joue un rôle particulièrement important dans les émotions ressenties par le spectateur. Si quelquefois le compositeur participe avec le réalisateur, la musique est fréquemment faite après le film. Dans le cas de grosses compagnies de production hollywoodiennes (les majors), il arrive que suite à une projection test , la production décide de changer de compositeur...

Icône de détail Article détaillé : musique au cinéma.

Le générique marque le début et la fin du film : c'est par conséquent l'introduction et la conclusion. Le premier à avoir exploité ceci fut Saul Bass, qui signa entre autres de nombreux génériques d'Hitchcock dont celui de Vertigo (Sueurs froides), où on voit défiler des spirales qui introduisent à la fois le thème du vertige (escalier en colimaçon) mais également celui du temps (coupe de séquoïa, dualité cyclique -- alternance jour/nuit, cycle des saisons -- et linéaire-- progression, évolution, vieillissement). Un des grands maîtres actuel du générique est Kyle Cooper.

Icône de détail Article détaillé : Générique (cinéma) .

Effets spéciaux

Les effets spéciaux (aussi nommés trucages) sont toute une gamme de techniques servant à modifier des images ou d'obtenir artificiellement des effets qu'on ne sait pas réaliser par les moyens habituels. Ils sont aussi utilisés pour reproduire au mieux la réalité quand cela est hors de portée des moyens de tournage usuels.

Par exemple : faire voler une automobile, faire disparaître un personnage sur place, tourner en toute sécurité des scènes qui seraient dangereuses si elles étaient tournées en conditions réelles, etc.

Icône de détail Article détaillé : Effets spéciaux.

Distribution

La distribution concerne la location des copies (tirages des pellicules positives à partir du négatif mère) par les salles de cinéma, et de leur acheminement.

Les grandes compagnies de production (majors) disposent fréquemment de leur propre réseau de distribution, avec aussi un réseau de salles. Les principaux distributeurs sont :

La France dispose d'une grande variété de distributeurs indépendants (BAC Films, Ciby 2000, Diaphana, Les Films du Losange, Les Films du Paradoxe, MK2, Pyramide…), qui permet d'alimenter un réseau de salles parallèles, elles aussi indépendantes. C'est un des piliers des salles Art et Essai.

En France, la location de la copie comprend un pourcentage des recettes (en général 50 % pour un film en première sortie), ainsi qu'un minimum garanti (MG, par exemple 1 000 euros pour un film en première sortie), qui assure un revenu minimum au distributeur si le film fait peu d'entrées. Le distributeur envoie les copies vers un cinéma, puis les copies transitent de cinéma en cinéma, sous le contrôle du distributeur. Jusque là, les copies revenaient au distributeur pour contrôler leur qualité, mais cela ne se fait plus pour des raisons de rentabilité. Quand les films sont sortis plusieurs années jusque là, ils peuvent être loués à un prix fixe, surtout pour des séances non-commerciales.

Si on compte la part qui revient au distributeur (qui en reverse une partie au producteur), la TVA, la taxe spéciale additionnelle (TSA) et la SACEM (pour la diffusion de la musique dans le hall), un billet à 8 euros rapporte peut-être 1 ou 2 euro au cinéma (avec lesquels il faut payer les salaires, les charges…), ce qui explique que les multiplexes axent leur politique sur la vente de produits annexes (nourriture, boisson, jeux vidéo) et diminuent les effectifs comparé au nombre de spectateurs (un seul projectionniste s'occupe d'une quinzaine de salles). D'ailleurs, l'organisation des halls de multiplexes montre quoique le film passe en second ; c'est en fait devenu un produit d'appel, un prétexte pour faire venir et consommer, d'autant plus intéressant que ce n'est pas le cinéma lui-même qui fait la promotion, mais le producteur, le distributeur et les media (en invitant les réalisateurs et acteurs aux journaux télévisés par exemple).

Certains, dont George Lucas, voient l'avenir de la distribution dans le tout numérique, les cinémas téléchargeant les films via une connexion satellite. On remarquera que ceci va dans le sens d'un report des coûts du distributeur vers la salle de cinéma (le distributeur ne supporte plus le coût de tirage des copies, mais le cinéma paie un investissement dans du matériel de réception et de projection et la connexion satellite).

Les films peuvent bénéficier successivement de plusieurs fenêtres de diffusions :

Les diffuseurs calculent l'ordre de parution sur chacun de ces circuits de manière à optimiser la rentabilité du film.

Avant la distribution, les films sont visionnés par une commission pouvant émettre une restriction d'âge pour les mineurs si les films comportent des scènes portant atteinte à la dignité humaine, surtout des scènes de sexualité ou de violence. En France, les films peuvent être sans restriction, interdits aux moins de 12, 16 ou 18 ans (cette dernière catégorie est le classement X). Il existe un équilibre délicat entre

Quelques films ont été véritablement censurés en France, surtout des films ayant trait à la guerre comme Les Sentiers de la gloire (Paths of Glory, Stanley Kubrick, 1957, sur un procès en désertion lors de la Première Guerre mondiale) et Le rendez-vous des quais (Paul Carpita, 1955, sur une grève de dockers refusant d'embarquer des armes pour la guerre d'Algérie).

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 14/04/2009.
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