CinemaScope

Le CinemaScope est un procédé de prise de vues et de projection qui consiste à anamorphoser l'image à la prise de vue, pour la désanamorphoser à la projection.

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Le cinémaScope est un procédé cinématographique sur écran large par... l'anamorphose à la prise de vues et la désanamorphose à la projection..... Les formats de films et d'images ont entraîné les modifications des caméras elles- mêmes.... (source : cinemanageria.ifrance)
Or, le format du film ne conditionne pas le format de l'image..... En 1937, l'Hypergonar est utilisé pour des projection au Palais de la Lumière... A l'heure actuelle, si le procédé original CinemaScope est abandonné comme tel, ... (source : users.swing)

Le CinemaScope est un procédé de prise de vues et de projection qui consiste à anamorphoser (comprimer) l'image à la prise de vue, pour la désanamorphoser à la projection. Ce rapport de compression est de 2. Le cinémascope ne sert à désigner pas directement de format d'image, mais un procédé d'anamorphose de l'image, qui est parfois utilisé en 35 mm comme en 16 mm, avec des ratios d'image différents.

C'est la SMPTE qui définit les normes de la fenêtre de projection de ce qu'on nomme le Scope : CinemaScope 35 mm avec son optique. Le Scope a actuellement un ratio de 2, 39 :1.

Technique

Grâce à un objectif déformant (anamorphose), l'image est comprimée deux fois dans le sens horizontal lors de la prise de vue sur film classique ; à la projection, elle est étirée dans les mêmes proportions, ce qui sert à retrouver une image panoramique.


Image originale (haut) et image anamorphosée sur une pellicule 35 mm (bas)	Expansion de l'image à la projection

Historique

Le système optique est basé sur celui de l'Hypergonar, découvert en 1927 par le français Henri Chrétien. Il s'agit essentiellement d'une lentille cylindrique positionnée devant l'objectif primaire, sphérique.

Ce n'est qu'en 1953 que la 20 (th) Century Fox conclut un accord avec l'inventeur du procédé, Henri Chrétien et présenta la même année le premier film tourné en Cinémascope La Tunique (The Robe) d'Henry Koster. La première projection publique a eu lieu le 16 septembre 1953. Le premier dessin animé utilisant ce procédé est le court métrage de Disney Les Instruments de musique (Toot Whistle Plunk and Boom, 1953) ^[1], suivi ensuite par le long métrage d'animation La Belle et le Clochard (1955) ^[2].

Le premier film français en Cinémascope est Nouveaux Horizons de Marcel Ichac (1953), diffusé en avant-programme de La Tunique et qui tire mieux parti, par sa recherche de l'effet de profondeur via le travelling, des avantages du Cinémascope. La revue La Recherche explique : «L'impression de profondeur disparaît tant que la caméra est statique. Marcel Ichac, qui avait assisté aux États-Unis à la projection de "This is Cinerama", avait tenu compte de cette particularité quand il avait tourné Nouveaux horizons. Le compte rendu de la projection de son film devant la Commission supérieure technique (CST) indiquait en effet : " Les membres de la CST ont pu constater lors de la projection que M. Ichac avait idéalement compris pour ce premier film l'utilisation qui peut être faite du procédé du Professeur Chrétien et qu'il a su donner aux spectateurs ce pseudo-relief obtenu par la répétition des travelling avant, travelling arrière et latéral ; les spectateurs ont en effet eu une forte impression de plans détachés, impression qui a disparu avec la projection de La Tunique (.. ) Énormément de critiques qui avaient assisté en décembre 1953 à la projection des deux films avaient remarqué en effet que La Tunique était nettement moins convaincant de ce point de vue.»^[3]

Le rapport du cinémascope a varié depuis sa création :

À partir de 1953, le son utilisé étant magnétique, l'image utilisait toute la largeur disponible du négatif. Le rapport était de 2, 55 :1. Le cinémascope avec piste optique avait lui, un rapport de 2, 35 :1.
En 1957, la SMPTE (Society of Motion Picture and Television Engineers) normalise les dimensions de la fenêtre de projection du cinémascope à 21, 31 × 18, 16 mm, soit un rapport de 1, 1734, par conséquent de 2, 35 après désanamorphose.
En 1970, l'interimage n'étant pas suffisament grande, la SMPTE revoit les normes et diminue un peu la hauteur de l'image, les dimensions sont ramenées à 21, 29 × 17, 78 mm, soit à un rapport d'à 2, 39 :1.
En 1993, les dimensions sont toujours particulièrement un peu diminuées (20, 95 × 17, 52 mm) mais le rapport reste à 2, 39 :1.

Depuis, différents procédés basés sur le même principe sont utilisés, dont les plus connus sont Panavision et Technovision.

Variantes

En 1954, la Paramount crée le procédé VistaVision.
Dans les années 60, la Shaw Brothers à Hong-Kong invente son propre cinémascope, baptisé Shawscope.

Notes et références

↑ (en) Dave Smith, Disney A to Z : The Updated Official Encyclopedia p 565
↑ (en) Dave Smith, Disney A to Z : The Updated Official Encyclopedia p 104
↑ Le Scope fête son cinéma - Jean-Jacques Meusy (CNRS), La Recherche n°359

Voir aussi

Liens externes

(fr) Les formats cinématographiques - Académie de Nancy-Metz
(fr) Le Scope fête son cinéma - La Recherche
(en) The Cinemascope Wing - The American Widescreen Museum
(en) The Widescreen Revolution - Society of Camera Operators
(en) The history of Cinemascope - par Peter Gray

Standards de films pour le cinéma
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