Traitement E-6

Le traitement E-6 est actuellement le principal processus de traitement des films inversibles couleur hormis les Kodachromes.



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Le traitement E-6 est actuellement le principal processus de traitement des films inversibles couleur hormis les Kodachromes. Il a été défini par Kodak.

Histoire

Au départ, le premier film inversible servant à réaliser des diapositives couleur a été le kodachrome. Son développement est complexe étant donné qu'il nécessite d'exposer la pellicule à de la lumière rouge ainsi qu'à de la lumière bleue, et de faire apparaitre scindément, à des moments différents, chaque colorant dans sa couche respective.

C'est l'introduction par Agfa de coupleurs au sein de l'émulsion Agfacolor qui a permis la simplification du procédé.

Le procédé de développement E6 est apparu à la fin des années 1970. Il fait suite au procédé de développement E4, lui même successeur du procédé E3. La lettre E du nom est sans doute dérivée de la marque Ektachrome déposée par Kodak pour les films inversibles avec coupleurs incorporés. Mais il a permis aussi de développer depuis le début les films Fujichrome et plus tard aussi les films Agfachrome.

L'énoncé ci-dessous comporte de nombreuses erreurs dans la nomination des bains, leurs fonctions et le nombre de lavages... Exemples : Il n'y a pas de bain acide entre les 2 révélateurs : heureusement pour le révélateur Chromogène ! C'est un bain d'inversion ! Le révélateur Chromogène révèle la couleur des films et ne les voile en particulier pas ! Viennent ensuite un pré-blanchiment, le blanchiment, le fixateur, et un rinçage final. Il y a 2 lavages à durées différentes : le 1er entre le 1er révélateur et l'inversion et le second entre le fixage et le rinçage final. La durée de traitement est proche de 60 min sec à sec.

Principe du développement

Le procédé E6 fait appel à 7 bains et 6 lavages intermédiaires qui ne seront pas tous mentionnés.

Le développement débute par un passage dans le premier révélateur. Il fait apparaître une image négative noir et blanc. La température et la durée de ce développement sont importantes : elles peuvent influer sur la luminosité de l'image finale. En prolongeant le premier développement, on obtiendra une image plus claire, comme si le film avait été plus sensible à la lumière qu'il ne l'est . On parle d'un développement poussé. Si au contraire, le temps du premier développement est plus court, l'image sera plus sombre comme si le film avait été moins sensible. On parle d'un développement retenu. On peut ainsi pousser un film E6 jusqu'à 2 à 3 diaphragmes ou le retenir jusqu'à 2 diaphragmes. La température du révélateur doit rester constante au 1/2 degré près, une variation de température d'1 °C produit un effet équivalent à une variation de 10 % du temps de développement, soit 25 % de la luminosité de l'image finale.

Le 2e bain se nomme le tannage. C'est un bain d'arrêt. Les révélateurs étant des produits chimiques basiques, on plonge ensuite les films dans des bains acides pour arrêter le développement.

Une fois le tannage effectué, on peut peut-être exposer le film à la lumière, même s'il n'est pas indispensable de le faire.

Le 3e bain est le révélateur chromogène. Il réalise un "voile chimique" (qui peut être accéléré par une exposition à la lumière), pour développer les parties de l'image qui ne l'ont pas été lors du premier développement. Il s'agit par conséquent de développer les parties sombres de l'image finale. Mais en plus du noircissement des sels d'argent de la pellicule, le révélateur chromogène fera apparaître des colorants dans les couches qu'il est en train de développer. Le développement chromogène doit être suffisamment long être complet pour obtenir des noirs denses sans dominante verte, mais il semble pouvoir être prolongé au delà de la durée préconisée.

Après le développement chromogène, le film est presque opaque : les parties claires de l'image à obtenir ont été noircies lors du passage dans le premier révélateur, les parties sombres durant le développement chromogène avec en plus des colorants qui se sont constitués. La suite du traitement permettra de ne garder plus que les colorants.

Le 4e bain est un bain de clarification. Aucun changement d'aspect de la pellicule n'est visible durant ce bain. On peut le considérer comme un bain de transition permettant d'éviter surtout des interactions entre le révélateur chromogène et le bain qui suivra.

Le 5e bain est le blanchiment. Il a pour effet d'"annuler" la transformation chimique subie par les couches sensibles à la lumière lors des 2 développements. La pellicule s'éclaircit et on voit naitre l'image colorée sur un fond opaque de couleur jaunâtre proche de celui des films non développées.

Le 6e bain est le fixateur. Il sert à dissoudre les sels d'argent de la pellicule (qui pourront être récupérés plus tard par électrolyse) pour ne garder que les colorants. Lors du passage dans le fixateur, la pellicule retrouve sa transparence pour les zones de l'image correspondant aux parties claires.

Après le passage dans le fixateur, un lavage prolongé de la pellicule est effectué pour la débarrasser au mieux des différents produits chimiques.

Le 7e bain est la stabilisation. C'est un bain moussant qui permettra d'une part à la pellicule de sécher sans laisser de traces de gouttes d'eau, d'autre part de protéger les colorants de l'image des dégradations.

La totalité du développement aura duré à peu près une demi heure.

Différences entre le traitement E4 et le traitement E6

Ces 2 procédés de développement des diapositives couleur sont semblables au niveau de leur déroulement. Le passage au procédé E6 s'est accompagné selon les annonces Kodak de l'époque, de l'utilisation de produits chimiques moins polluants.

La différence la plus visible concerne la température de développement. Elle était de 28 °C avec le procédé E4 (mais pouvait être de 24 °C avec des bains d'autres sociétés pour les amateurs), elle passe à 38 °C avec le procédé E6. Si c'est tout bénéfice lors de développements industriels par des machines, car plus les bains sont chaud, plus leur action est rapide, il est particulièrement complexe pour un amateur de maintenir des bains autour de 38 °C avec une précision suffisante.

De plus, le photographe amateur qui développe ses diapositives ne renouvelle pas ses bains de la même manière que le professionnel qui développe qui plus est grandes séries en machine. L'amateur préparera les bains à raison de 250 cm³ servant à développer l'une après l'autre 2 pellicules de 36 poses dans le procédé E4, puis il jettera les bains après leur 2e utilisation. Avec le procédé E6, 300 cm³ de bains permettront de développer successivement 3 pellicules.

Dans le cas d'un développement en machine, uniquement une partie des bains est jetée et remplacée par des bains neufs après chaque développement. De surcroit, comme la composition chimique des produits de développements a été calculée pour fonctionner au mieux avec des bains ayant déjà partiellement servis, elle n'est pas adaptée pour le développement optimisé de la première pellicule d'un lot par un photographe amateur. Les laboratoires professionnels disposent aussi de "solutions de démarrage" pour commencer une série de développements avec des bains rigoureusement neufs, pas les amateurs.

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 15/04/2009.
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