Raccord

Le terme raccord sert à désigner la cohérence entre deux plans, régi par certaines règles.



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Définitions :

  • dans le montage, enchaînement simple entre deux plans (cut) ou liaison soulignée par un effet (volet, fondu, etc. ).... (source : crdp.ac-clermont)

Le terme raccord sert à désigner la cohérence entre deux plans, régi par certaines règles.

Deux plans successifs dans le film sont fréquemment tournés à plusieurs jours d'intervalle, il faut par conséquent s'assurer que les objets du décor sont à la même place, que l'éclairage est le même (même intensité, même couleur, même direction), que les vêtements et la coiffure des acteurs sont les mêmes...

Le rôle du (le texte comme la personne) est d'assurer cette cohérence.

On dit aussi "raccord", quand au montage, deux plans sont rattachés avec du son, ou des effets visuels, ceci permet d'assurer la bonne cohésion entre deux plans, séquences etc...

Les raccords relatifs à l'intensité de la lumière ou à la colorimétrie peuvent quelquefois être corrigés en postproduction, lors de l'étalonnage.

Le raccord dans le mouvement

Le raccord est effectué au cours d'un mouvement qui se poursuit dans le plan suivant.

Le raccord 180°

La caméra effectue une rotation de 180° pour passer d'un plan au suivant.

Le raccord d'entrée et de sortie de champ ou raccord de direction

Sur le premier plan un personnage sort du cadre à un point donné. Le plan suivant, le personnage entre dans le cadre au point opposé. Par exemple le personnage sort du champ par la droite et au plan suivant il entre par la gauche. Il est aussi envisageable de le faire aller vers la caméra, obstruant ainsi l'objectif, puis vers la scène, dans le même axe, au plan suivant.

Pour éviter un faux raccord, il est préférable que le personnage ne soit jamais hors champs au montage.

Le raccord champs-contre-champs

La caméra change régulièrement d'angle de vue sans changer son cadrage. C'est un raccord particulièrement utilisé pour un dialogue lors duquel la caméra s'oriente successivement vers le locuteur courant.

Il est impératif de respecter la règle des 180°.

Le raccord dans l'axe

Un changement de cadrage est effectué sans changer l'angle de la prise de vue. Par exemple on passe d'un plan rapproché (plan taille) à un gros plan.

La règle du raccord de valeur de plan doit être respectée.

Le raccord panoramique

Quand la caméra effectue un mouvement panoramique sur une scène et qu'au plan suivant la caméra filme une scène différente mais dans le même mouvement, on parle de raccord panoramique.

Le raccord de regard

Un regard permet d'introduire le plan suivant qui précisera l'objet ou la scène regardé. C'est un raccord qui vient ajouter une dimension expressive à une obligation discursive.

Le raccord par ressemblance

On peut utiliser une ressemblance de formes ou de couleurs entre deux images pour effectuer un raccord. C'est un type de raccord qui permet d'établir un lien d'idées particulièrement fort et qui évoque un procédé métaphorique.

Il existe un exemple connu dans le film 2001 : l'odyssée de l'espace de Stanley Kubrick. Inspiré par la découverte d'un monolithe noir, un grand singe comprend qu'il peut faire d'un os une arme qu'il lance victorieusement en l'air après avoir abattu un autre singe. Le plan suivant montre une arme nucléaire en orbite dont la forme évoque celle de l'os.

Le faux raccord

Il s'agit d'une incohérence entre deux plans qui peut rendre complexe la compréhension d'une scène ou l'appréhension du lieu dans lequel elle se déroule.

Un faux raccord créer une discontinuité narrative perturbante pour le spectateur, mais occasionnellementc'est un effet recherché. Surtout avec l'avènement de la nouvelle vague, les «faux raccords» apparaissent comme des dissonances maîtrisées. Le film À bout de souffle de Jean Luc Godard contient de nombreux exemples.

La règle des 180°

La règle des 180° est liée à la vision de l'espace dans une scène où des personnages sont en interaction. L'exemple typique est le champ-contre-champ. Si on trace une ligne imaginaire entre les deux comédiens (l'axe des 180°), la caméra ne devra pas franchir cet axe au cours de la scène. Le non-respect de la règle peut avoir deux conséquences : si les plans montés sont larges, le spectateur aura l'impression que les deux plans n'appartiennent pas à la même scène. Si les plans montés sont des gros plans, le spectateur aura l'impression que les personnages se tournent le dos, même si les comédiens se regardaient effectivement au cours de la prise. S'il est indispensable de franchir cet axe au cours de la scène, une solution est de le faire par un travelling ou bien d'intercaler entre les plans sur les différents personnages un plan d'ensemble qui les situe les uns comparé aux autres.

La règle des 30°

Quand un même sujet est présent dans deux plans qui se succèdent, et que la valeur de ces plans est la même, la différence entre l'angle sous lequel le sujet est filmé dans le premier et le deuxième plan doit être supérieure à 30°.

Le raccord de valeur de plan

Pour éviter une saute visuelle entre deux plans montés en raccord dans l'axe, il faut sauter au moins une valeur, par exemple passer d'un plan taille à un gros plan, mais pas d'un plan américain à un plan taille (voir l'article : plan (cinéma) /cadrage et échelle des plans).

Effets visuels

Il est habituel qu'entre deux séquences un effets visuels soit utilisé pour effectuer une transition. Par contre, lorqu'un effet visuel est utilisé entre deux plans d'une même séquence, il peut paraître inutile et même être perçu comme un faux raccord.

Le raccord «cut»

Il s'agit d'un raccord direct entre deux plans. C'est la transition la plus usitée entre deux plans d'une même séquence.

Le fondu enchainé

C'est un trucage qui fait se chevaucher deux plans. Le premier plan disparait progressivement pour laisser apparaître le plan suivant.

Habituellement, cet effet est obtenu par surimpression, mais actuellement, comme pour la majorité des effets, il est obtenu à l'ordinateur.

Le fondu au noir ou au blanc

C'est la fermeture d'un plan par obscurcissement ou éclaircissement progressif de l'image, puis l'ouverture vers le plan suivant. Cette transition sert à marquer une courte pause, par exemple lors d'un changement significatif de lieu de l'action.

Le volet

L'image est balayée, opérant une translation le plus fréquemment horizontale ou verticale.

L'ouverture ou la fermeture à l'iris

Un cercle se referme sur l'image laissant apparaître un écran le plus fréquemment noir, puis un cercle s'ouvre sur le plan suivant. Ce procédé permet fréquemment de mettre l'accent sur un élément de la scène. Il est principalement utilisé dans le cinéma muet ou dans le cartoon.

Autres

De nombreux effets visuels sont envisageables et imaginables et n'ont pour limite que l'imagination du réalisateur et du monteur.

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 15/04/2009.
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