Photographie noir et blanc
La photographie noir et blanc est la technique qui sert à fixer sur papier des images en noir et blanc par l'action de la lumière émise par l'objet ou la scène qu'on veut immortaliser.
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La photographie noir et blanc est la technique qui sert à fixer sur papier des images en noir et blanc (c'est-à-dire sans couleur) par l'action de la lumière émise par l'objet ou la scène qu'on veut immortaliser.
Petite histoire
Comme énormément le savent désormais, l'histoire de la photographie débute par un (petit) différend : qui de Henry Fox Talbot citoyen britannique ou de Nicéphore Niepce (chalonnais) est réellement l'inventeur de la photographie ? D'aucuns se le demandent toujours ! En réalité, chaque acteur de cette grande aventure, et l'histoire en oublie de nombreux, a contribué à sa manière à l'éclosion du procédé photographique.
Si on remonte suffisamment dans le passé on trouve bien entendu l'invention de la chambre noire (due à Léonard de Vinci ? peut-être même existait-elle bien avant... ) et on constate étonné que pour une fois l'outil a précédé son utilisation, ou, en d'autres termes, la photographie a dévoyé un appareil qui servait depuis fort longtemps à «reproduire» des images (à la main). La nouveauté n'est même pas l'objectif (dans sa version primitive : une simple lentille convergente) et probablement pas non plus l'obturateur (dans sa version «bouchon») mais bien dans la «mémoire de l'image».
Jusqu'à cette époque (aux alentours de 1810), l'image pouvait être vue, et même projetée redressée sur un verre dépoli, mais jamais conservée de façon durable.
L'invention est par conséquent principalement chimique. La lumière agit sur la matière de façon insoluble, indélébile, enfin presque. Et précieuse, dans la mesure où elle met en exergue l'argent.
Et c'est la ruée sur les procédés : Daguerre, Auguste et Louis Lumière, Eastman, etc. inventent, produisent, développent et vendent.
Dans les catalogues de 1880 à 1900 vantant les procédés photographiques les plus divers, on peut remarquer des dizaines et des dizaines de marques de plaques, papiers, pellicules de toutes sortes. < Dans les années 1980, il existait moins d'une dizaine d'enseignes produisant des produits sensibles, pour finir là ou nous en sommes aujourd'hui.
La fin du règne du grain d'argent n'est peut-être pas toujours là, mais nous en sommes proches.
L'histoire de la photographie a passé la main aux inventeurs de pixels, de CCD, de mémoires Flash et autres batteries Lithium Ion...
Maintenant, à la petite nouvelle de faire ses preuves, comme le papier albuminé, salé ou au bromure d'argent de nos ancêtres, ont pu faire les leurs. Mais l'histoire continue sur les mêmes rails : le numérique reprend le train de la "mémoire de l'image".
Couleur ou Noir et blanc, une vision qui change
Le photographe qui utilise des films en couleurs se concentre le plus souvent sur l'arrangement des tons de la photographie et veille à ne pas mélanger des couleurs qui ne vont pas ensemble (de l'orange avec du vert fluo par exemple).
En photographie noir et blanc, le film ne retiendra aucune couleur et la vision est donc différente. Il faut se concentrer sur la lumière et rechercher des scènes aux luminosités singulières plutôt que des scènes colorées qui ne ressortiront pas.
Voici quelques exemples illustratifs :
- des troncs à contre-jour un matin brumeux d'hiver ressortiront mieux en noir et blanc qu'en couleur. Il en est de même si les rayons sont perpendiculaires à l'angle de champ du photographe et qu'ils traversent la photographie dans un brouillard épais ;
- un parterre de feuilles d'automne aux multiples couleurs demande un film couleur. L'utilisation d'un film noir et blanc ne rendrait que des tons voisins de gris au tirage. Il en va de même pour un jardin de fleurs colorées.
Les filtres
En photographie noir & blanc la couleur des filtres n'a pas la même utilisation qu'en photographie couleur. L'unique chose importante étant l'intensité lumineuse, on choisit un filtre pour sa capacité à assombrir une couleur spécifique du sujet photographié. Les principaux filtres utilisés en noir & blanc, sont les suivants :
- le filtre jaune ou jaune orangé qui assombrit la couleur bleue du ciel et intensifie la présence de nuages ;
- le filtre rouge qui assombrit aussi le bleu mais également légèrement la couleur verte, et fait ressortir les ciels comme si la nuit était tombée (c'est le principe de la nuit américaine dans le cinéma noir & blanc, où une scène nocturne est tournée de jour avec un filtre rouge) ;
- le filtre vert qui éclaircit le feuillage mais assombrit la peau ou les objets rouges.
Globalement on peut retenir que le filtre assombrit les objets de sa couleur complémentaire et , par contraste, il semble éclaircir les objets de sa couleur.
On peut aussi employer un polariseur qui permet d'assombrir seulement le bleu du ciel. En effet, la lumière en provenant est polarisée, au contraire de celle provenant d'autres sources, et peut par conséquent faire l'objet d'un traitement spécifique lors de la prise de vue.
L'action des filtres en noir & blanc, dépend aussi de la nature de l'émulsion utilisée. Jadis il existait deux types principaux d'émulsion :
- l'émulsion orthochromatique, insensible au rouge et qu'on pouvait équilibrer partiellement avec un filtre vert ;
- l'émulsion panchromatique en principe sensible, de façon identique, à l'ensemble des couleurs.
Depuis les années 1950, l'orthochromatique n'est plus guère utilisée et c'est le type panchromatique qu'on trouve partout. Mais on trouve aussi des émulsions dites "infra-rouge" et dans le cas de l'utilisation de celles-ci, des filtres spéciaux sont à utiliser pour obtenir le rendu spécifique qu'on attend d'elles.
Les films noir et blanc
Les émultions noir & blanc actuelles ont des sensibilités diverses qui sont fonctions de leur utilisation. Depuis toujours, et même si les émulsionneurs ont fait des progès immenses dans ce sens, il y a un rapport inverse entre la sensibilité de la pellicule et deux grandeurs qui sont :
- la finesse du grain du film (nombre de grains d'argent qu'on peut compter par unité de surface) ;
- la latitude de pose (la différence de rendu d'objets ayant une différence de luminosité donnée).
Ce qui veut dire qu'un film de “forte” sensibilité aura un grain “fort” et une latitude de pose faible (c'est-à-dire en schématisant : les fortes luminosités seront rendues comme des blancs et les faibles luminosités comme des noirs, ce qui augmentera le contraste apparent, mais fera perdre du “modelé”). D'autre part un film de “faible” sensibilité aura un grain fin (grains d'argent petits et nombreux dans la même surface) et une latitude de pose étendue (on parlera plus de “modelé”). Ces notions sont particulièrement subjectives et ne se conçoivent pas actuellement comme il y a 20 ou 50 ans. En 1950, un film dit “rapide” avait une sensibilité d'environ 100 (ASA ou équivalent ISO). En 2006, un film dit “rapide” a une sensibilité qui peut “monter” à 3200 ISO (ex : TMAX 3200 de Kodak) avec des performances restant acceptables. Ceci montre la différence d'échelle qu'il peut y avoir entre deux époques. De même un film contemporain de 100 ISO de sensibilité est aussi fin de grain et a une latitude de pose aussi grande (sinon plus), qu'un film de 25 (équivalent ISO) des années cinquante.
Pour conclure, si on veut faire du portrait ou du paysage et obtenir des détails fins, il est conseillé d'utiliser une sensibilité plutôt faible ou moyenne. Pour du reportage ou des conditions de luminosité faible ou d'utilisation de vitesses d'obturation rapides, il est conseillé d'utiliser des émulsions plutôt sensibles. Mais, heureusement, le choix nous en incombe et la créativité peut passer par des entorses à ces règles générales.
Au labo
L'un des intérêts du noir et blanc, par opposition à la couleur argentique, est la relative simplicité du travail en laboratoire qui sert à mener à bien soi-même la totalité du processus de création, sans devoir s'en remettre à un professionnel.
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